Slender : Les Huit Pages est un jeu d'horreur de courte durée dans lequel vous êtes seul dans un bois sombre, cherchant des messages éparpillés dans la forêt impénétrable. Et c'est exactement ce qu'elle est, malheureusement. Après dix minutes à arpenter la forêt, l'écran se fige et une silhouette monochrome plutôt corpulente apparaît pendant un instant. Game Over. OK, ça ne peut pas être tout, si ? Malheureusement, ça l'est. Lors du deuxième essai j'ai eu un peu plus de chance ; j'ai trouvé deux des huit pages avant que le gros Slender Man n'impose sa loi surnaturelle. Ne souhaitant pas gâcher le jeu pour les fans du genre, je dirais qu'il y a une manière de prolonger votre survie, mais je vous laisse travailler pour la trouver. La frénésie Slender s'est répandue comme un virus et le concept de cette silhouette, extrêmement grande, fine et sans visage, aperçue comme une ombre noire du coin de l'œil, a un potentiel d'horreur indéniable. Il y a une nette ressemblance avec Blair Witch dans les vidéos que l'on trouve sur YouTube, et le nombre de suiveurs suggère que c'est un culte qui fournit une manne financière importante pour les développeurs de jeux d'horreur. Le jeu présente une atmosphère raisonnable, mais Hadley devrait étudier les frissons créés par l'orphelinat désert dans Thief II. Pendant dix minutes, rien ne se passait non plus dans ce jeu, mais c'était hypnotisant. Une grande partie de la peur panique provoquée par Thief vient d'une bande sonore exceptionnelle de gémissements et de murmures qu'on entend à peine. Dans les Huit Pages, on n'a rien d'autre que le bruit de nos pas. C'est un bon début mais il en faut beaucoup, beaucoup plus.